Fred

Fred Joaillier incarne aujourd’hui encore l’âme et la créativité de son fondateur, Fred Samuel, avec des bijoux lumineux parés de pierres de couleur chatoyantes, un luxe décontracté, léger, joyeux. Créée en 1936, la Maison fait désormais partie du groupe LVMH. Lire la suite
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Fred Samuel, le joaillier résistant


Fred Joaillier… Aurait-il seulement pu en être autrement ? Si Fred Samuel, le fondateur de la Maison, est né au Brésil en 1907, c'est parce que son père avait quitté son petit village alsacien pour s'en aller faire le commerce des pierres précieuses de l'autre côté de l'Atlantique, puis d'ouvrir sa boutique Calle Florida à Buenos Aires, l'équivalent brésilien de la rue de la Paix. Dans ses mémoires, Fred Samuel se souvenait ainsi de son père « triant les pierres », de sa mère « jouant avec des bijoux colorés, dont j’ignorais alors le nom », écrivait-il. « Je savais que l’éclat des pierres que j’aimais tant m’aiderait à cheminer dans ce monde » La joaillerie était incontestablement dans ses gènes, et c'est à Paris que Fred Samuel choisit d’exercer son art. Rentré en France à l'âge de 16 ans, formé chez Samuel et René Worms, le joaillier ouvre sa propre boutique en 1936 rue Royale. Mais l’histoire a toujours tendance à se répéter. Son père s’était exilé pour fuir l’occupation allemande en 1870, Fred Samuel fait face à l’invasion nazie, et à la discrimination des Juifs : contraint d’enlever le nom Samuel de son enseigne par le Commissariat général aux questions juives du régime de Vichy, il voit une étoile jaune apposée sur sa vitrine en 1941. Argentin de nationalité, il s’était engagé dans la légion étrangère dès 1939, avant d’être fait prisonnier, de s’évader et de retourner à son commerce. La situation le pousse à partir en zone libre dès 1942, où il rejoint le maquis du Vercors. De retour à Paris en 1944, le joaillier reprend son travail, mais conserve l’enseigne au seul nom de Fred, par défi ou pour ne jamais oublier les heures sombres de l’occupation.

Un joaillier en quête perpétuelle de lumière et de couleurs


Déjà avant la guerre, Fred Samuel avait su se faire un nom dans l’univers du luxe parisien. Celui qui se baptisait le « Moderne – Joaillier – Créateur », expert de pierres multicolores, en quête permanente de lumière, était aussi un avant-gardiste, qui créait des « bijoux à vivre » que les femmes pouvaient désormais porter au quotidien. Son inspiration, son talent, son sens inné de l’esthétique avait déjà séduit des vedettes comme Marlène Dietrich, Marie Pickford ou Douglas Fairbanks. Les années d’après-guerre, pleines d’inventivité et de joie de vivre, fastes aussi pour le luxe parisien, font de Fred l’un des joailliers les plus recherchés. Il travaille avec le poète Jean Cocteau et le peintre expressionniste Bernard Buffet, la princesse Grace de Monaco est l’une de ses plus fidèles clientes. Le gotha se presse dans sa boutique, séduit par ses créations audacieuses. Au début des années 1950, le couple royal du Népal lui commande des parures assorties à ses chatoyants saris. Fred reproduit les soies multicolores dans une incroyable palettes de pierres de couleurs et de diamants. D’autres pièces de haute joaillerie vont symboliser cet amour des pierres, de leurs couleurs et de leurs lumières, dont l’Arc-en-ciel, une parure de 42 diamants de couleurs différentes, et le Soleil d’or, un diamant couleur jonquille de 105,54 carats.

Pièces iconiques et collections emblématiques


La famille Samuel nourrit une autre passion que la pierre, celle de la mer et des sports nautiques, qui l’éloigne régulièrement de Paris. En 1966, l’aîné de ses deux fils a l’idée de transformer un câble tressé à la manière de la Corderie royale en bijou, utilisant une manille de bateau comme fermoir. Le génie de Fred fait le reste. Pour la première fois en joaillerie, il associe l’or et l’acier, ajoute un diamant serti : l’emblématique bracelet Force 10 est né, qui reste aujourd’hui encore, avec ses multiples variations, un best-seller. L’histoire de la Maison Fred et de ses pièces iconiques s’écrit au fil de rencontres. L’une des plus célèbres touche au septième art. En 1989, l’équipe de production du film Pretty Woman pousse la porte de la boutique de Beverly Hills, en quête d’une parure que Richard Gere doit offrir à Julia Roberts. Fred Samuel imagine le collier ras-de-cou de 23 rubis taillés en forme de cœur et entourés de diamants qui fera rêver des millions de spectateurs. Au sein de la Maison parisienne, la collection Pretty Woman est toujours celle qui symbolise l’amour. Le rachat de Fred Joaillier par le groupe LVMH en 1996, la transmission de la partie création à Dominique Watine-Arnault, permettent à la Maison parisienne de conserver la lumineuse esthétique qui a fait sa réputation tout en se développant à l’international avec l’ouverture d’une dizaine de boutiques. Des collections comme Baie des Anges ou Pain de sucre - la mer, le soleil, le Brésil - s’inscrivent pleinement dans les codes de la Maison, entre couleurs chatoyantes, joie de vivre, luxe du quotidien. Elles reflètent également un héritage de Fred Samuel, décédé en 2006 à l’âge de 99 ans : la volonté permanente de l’accessibilité, tant en terme de prix des bijoux que d’atmosphère des boutiques, des « lieux accueillants où l’on n’a pas peur de pénétrer ». Depuis 2017, la direction artistique de Fred Joaillier est revenue dans la famille, puisque c’est Valérie Samuel, petite-fille du père fondateur, qui en a repris les rênes. Après avoir fait ses armes au sein de la Maison, ses classes chez un diamantaire réputé de New York, elle a poursuivi sa carrière chez Lalique et Swarowski avant, donc, son « retour au bercail ».