Montres de pilotes

Montres professionnelles passées pour beaucoup à la ville, les montres de pilote naissent de la coopération entre horlogers et constructeurs auto. Leur design s’inspirent des courses automobiles et elles se caractérisent par la présence d’un chronographe. Lire la suite
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Les montres pilote font leur apparition dans les années 60


A l’image des montres d’aviateurs, les montres pilotes automobiles sont d’abord conçues pour répondre à des besoins techniques. Elles arborent toutes un look sportif et résolument masculin, mais sont surtout volumineuses pour la visibilité et immanquablement équipées d’une fonction chronographe, qui permet de lancer, stopper et remettre à zéro un chronométrage. Cela explique la présence sur ce type de montres de compteurs, à 3 heures, 6 heures et 9 heures pour les complications les plus simples. Entre mécanismes d’exception, matériaux innovants et designs hors du commun, l’épopée des montres pilotes est relativement récente – lorsqu’on la compare à l’histoire de l’horlogerie de luxe. Elle débute en effet au début des années 1960, même si dès le début du XXe siècle une poignée de visionnaires, Alfred Dunhill en tête, avaient proposé des instruments horlogers dédiés à la conduite des premières voitures. À l’inverse des montres aviateurs et notamment du Type 20 réclamé par l’Etat-Major de l’armée française au sortir de la Seconde guerre mondiale, il n’existe pas de cahiers des charges pour les montres de pilotes. Tout est en fait affaire de partenariat entre les acteurs de l’horlogerie de luxe et ceux de la course automobile. C’est quand le pilote suisse Harry Zweifel envoie à Tissot une photo dédicacée précisant que sa montre est à ses côtés dans chaque course, que la marque du Locle s’inspire du sport automobile pour créer la Tissot PR 516, un modèle antichoc dont le bracelet ajouré (reprenant le volant des bolides de l’époque) restera dans les annales. La Maison suisse sera ensuite intimement liée à la course automobile, sponsor des écuries Renault Alpine puis Lotus et Sauber Mercedes, de pilotes comme Loris Kessel, Jacques Laffitte ou Jacky Ickx. Les montres Tissot F1 ou Tissot Martini Racing feront partie des modèles emblématiques parcourant les circuits de la planète.

Rolex Cosmograph Daytona, la légendaire


Mais à vrai dire, deux marques vont, d’emblée, sortir le grand jeu dans ce segment des montres pilotes, et non des moindres ! En 1963, Rolex ouvre le bal avec la désormais légendaire Rolex Daytona, un chronographe – baptisé cosmograph dans le langage genevois – qui a commencé à s’appeler Le Mans. Née d’une véritable relation humaine entre un pilote de tous les records, l’Anglais Sir Malcom Campbell, et le fondateur de Rolex (et homme d’affaires averti), Hans Wilsdorf, l’aventure de la marque suisse avec le sport automobile se concrétise avec le sponsoring de la course de vitesse de Daytona Beach. « Le nom Daytona, explique la marque genevoise, symbolise les liens historiques et privilégiés qui unissent Rolex à la course automobile et qui ont connu en 2013 un développement spectaculaire avec l’entrée de la marque dans le monde de la Formula 1re ». Trois générations de Rolex Cosmograph Daytona vont se succéder, avec un mouvement à remontage manuel en 1963, un mouvement à remontage automatique en 1988, puis un calibre entièrement développé et manufacturé par Rolex à partir de l’an 2000. Plus récemment, en 2011, la montre mythique est encore entrée dans une nouvelle phase avec l’introduction de la céramique, un matériau tout bonnement inrayable. Et si la Daytona est bien à l’origine une montre professionnelle, Rolex n’a jamais hésité à la faire sortir des circuits automobiles, avec des modèles où l’or 18 carats vient remplacer l’acier inoxydable des boîtiers. En 1984, la référence 6269 va même jusqu’à sertir la lunette de 44 diamants.

TAG Heuer Monaco et autres montres de pilote emblématiques


En Suisse toujours, une autre marque de prestige ne s’en est pas laissé conter. Lancée un peu plus tard que la Rolex Daytona, en l’occurrence en 1969, la TAG Heuer Monaco va littéralement révolutionner l’horlogerie de luxe avec son boîtier carré – du jamais vu à l’époque. Parfaitement étanche, la montre devient également iconique grâce à son mouvement, le calibre 11 : il s’agit du premier mouvement chronographe automatique à micro-rotor et avec couronne à gauche. La « Monaco » rompt avec les montres de l’époque jusque dans ses couleurs, bleu, blanche et rouge, attirant l’attention d’une autre star du septième art, Steve McQueen, qui décide de la porter sur le tournage du film Le Mans, et par conséquent de la rendre – très – populaire. La montre Tag Heuer Monaco a elle aussi évolué, les amateurs apprécient notamment la réédition du 40e anniversaire dotée du calibre 11. Elle n’en conserve pas moins son caractère, son style rebelle et son esprit innovant. Sortie en 2009, la Monaco V4 est la première montre au monde munie de courroies, d’une masse linéaire et de mouvements à billes. Rolex Daytona, TAG Heuer Monaco… Au-delà de ces deux montres légendaires, il existe bien un univers de la montre de pilote, où d’autres grandes maisons horlogères laissent leur empreinte. Parmi les modèles emblématiques (faisons exception de la TAG Heuer Carrera), l’Oris Audi Sport reprend dans son design le tableau de bord d’une voiture de course du constructeur allemand et sort chaque année en édition limitée. Les montres Breitling for Bentley, dont la lunette au relief moleté rappelle les cadrans des limousines, Chopard Mille Miglia et son chronomètre logé dans un boîtier de 42,5 mm ou encore Audemars Piguet Maserati Millenary Tourbillon au design hors du commun et au tourbillon de 0,45 gr pour 70 pièces, sont autant d’exemples de coopérations audacieuses – et réussies – entre l’horlogerie et le monde automobile.